C’est la maladie d’amour que tu sèmes
Chez les chrétiens tu es un emblème
Au Liban tu es la crème de la crème
Qui ont fait éclater notre toit tout neuf
Et la femme du voisin maintenant veuf
Qui a aussi perdu sa vache et son bœuf
Mon général, à l’époque tu avais bien vu
Avec ta sagesse sur ton front bien cousue
Que l’Amérique ne nous a pas vendu
A la Syrie pour nous bouffer tout cru
Supposons un instant que la guerre de Tahrir
Avait fini par briser le mur de Barbir
Et les cloches de la victoire de retentir
Est-ce que ton Nasrallah allait applaudir ?
Mais avant de nous quitter pour la France
Ton altesse avait eu la bienveillance
De nous faire hisser dans une transe
En proposant à Geagea une petite danse
Le Hakim prit la direction de la prison
Mon général déguerpit en caleçon
Tel un poisson repêché par hameçon
Mais de cette fable il tire une bonne leçon
Bonne leçon qui quinze ans plus tard
Nous sert un plat chaud garni de lard
Mon général de retour en tenue de canard
Défile à la télé et traite les gens de connards
Ta sagesse abondante telle la farine moulue
Mon général, de nouveau tu l’as bien vu
Que l’Amérique cette fois nous a vendu
A la Syrie qui nous aime comme un Jésus
Ainsi tu fais la cour à notre Assad chéri
Dans ses bras tu danses une valse fleurie
La tête qui tourne à une vitesse inouïe
Attention de ne pas tomber sur le tapis
Vos beau-frère et beau-fils Chaoukat et Bassil
Ces bras droits et pas du tout imbéciles
Qui ne piqueraient du pétrole pas un barmil
Illustrent la fin du féodalisme et du bartil
Car toi tu sais qu’Assad est cent pourcent
Du meurtre de Hariri et Tueni innocent
Les mains de Lahoud sans taches de sang
La note de Mehlis à l’école zéro sur cent
Ton regard n’est pas du tout trompeur
Mon général tu seras le grand vainqueur
Seul Napoléon a ta force et ton cœur
Tu es Charles De Gaulles notre sauveur
Les myriades d’étoiles du firmament
Comme toi elles rêvent depuis un moment
Que prochainement et éternellement
Tu seras notre unique et seul président